samedi 13 octobre 2012

GeMs : Paradis perdu de Corinne Guitteaud et Isabelle Wenta

Le pitch :
Futur proche. La couche d'ozone en lambeaux ne protège plus des rayonnements solaires une Terre dévastée par la brutale montée des eaux. Les survivants de la catastrophe refluent vers l'intérieur, se massent autour des grandes villes repliées sous leurs dômes abritant une élite riche et insouciante. Face aux gouvernements fantoches, ProsPectiVe, un puissant consortium martien, étend son emprise sur la planète mère à bout de souffle. Grâce aux bienfaits qu'il dispense, la vie est facile intra-dôme, surtout depuis, la commercialisation d'esclaves clonés, les GeMs, créés pour servir les humains Inédits. Tandis que l'extérieur des dômes, l'EDo, accueille dans ses ruines les réfugiés, laissés-pour-compte et clones en fuite...

Mon avis :
D'abord édité en 2006 chez L'Atalante et maintenant épuisé, GeMs est une trilogie post-apo écrite par Corinne Guitteaud et Isabelle Wenta. Les Editions Voy'[el] ont décidé de la reprendre mais sous une autre forme. Paradis perdu est le premier épisode de la première saison de la version numérique. Elle se composera donc de 3 saisons de 6 épisodes chacune. Les deux premières saisons sont disponibles, chaque épisode coûtant 0.99€, à l'exception du pilote qui est gratuit. J'en ai donc profité pour me lancer.

Le trou de la couche d'ozone a entraîné un réchauffement climatique et une défluviation monstre. Dans ce monde post-apocalyptique, certaines personnes ont la chance de vivre dans les Dômes, tandis que les autres survivent à l'extérieur, l'EDo. 

Les habitants des Dômes, se nommant eux-mêmes les Inédits, ont recours au clonage pour leurs loisirs et fantasmes. Les clones, littéralement des esclaves, sont appelés les GeMs (Génétiquement modifiés). Ils sont créés par la colonie martienne qui s'en sort bien mieux que la vieille planète-mère. Sous couvert d'aider la Terre, ce sont surtout les intérêts économiques et le contrôle qui motivent la ProsPectiVe, consortium martien tout puissant.

Certains GeMs, comme Gaïl, jouet sexuel, décident de fuir les Dômes pour rejoindre l'EDo, malgré les dangers qui les attendent au-dehors. A l'extérieur, des communautés se sont formées dans les ruines. Parmi elles, EDen est celle qui aide les GeMs à s'échapper et à s'intégrer à l'EDo. Mais elle a d'autres particularités...

Vivre libre ou mourir !

GeMs est un post-apo qui reprend les thèmes classiques du genre : la violence, du danger, des modifications génétiques, la planète Terre bafouée, une élite décadente et bien sûr la survie. Rien de surprenant mais cependant c'est agréablement écrit et les personnages sont bien campés. Bien qu'un peu manichéens, ces derniers sont attachants et assez réalistes malgré tout. On comprend leurs émotions et leurs doutes et on se révolte contre la manière dont sont traités les clones. Parmi les personnages, le plus charismatique est un GeM mystérieux, difforme, et amateur de livres du nom de Gabriel.

Le texte est écolo sans être moralisateur, ce que j'apprécie bien. Je n'aime pas qu'on me donne des leçons trop flagrantes ! Il se rapproche un peu d'Exodes de Ligny pour le coup.

J'attends de voir ensuite quelle dynamique apporte le côté épisodique de la lecture, en tous les cas Paradis perdu se lit vite et bien, avec l'envie de connaître la suite. C'est un pari de gagné pour Voy'[el] qui fait vivre ses publications papier grâce au numérique, n'en déplaise à certain(e)s (un article à ce sujet à lire ici). 

Avec déjà 2656 téléchargements pour ce premier épisode, GeMs : Paradis perdu est un post-apo assez classique mais de qualité, prometteur et qui j'espère me réserve de belles surprises. Je compte télécharger la suite des aventures de Gaïl et Gabriel, car franchement pour 0.99€, pourquoi se priver !



2 commentaires:

  1. La diffusion épisodique est un moyen qui peut être intéressant pour la diffusion numérique. Encore faut-il que l'écriture du roman le permette, c'est à dire suffisamment nerveuse et rythmé (et sans doute avec quelques coup de théâtre bien placés) pour donner envie de continuer.
    Si c'est le cas ici, et je compte sur toi pour nous le dire, pourquoi pas... ;)

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  2. C'est bien découpé, après je ne pense pas qu'il y ait un cliffhanger de fou à chaque fois, étant donné qu'au départ, c'est quand même un roman complet qui constitue chaque saison.

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